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Yohan Mollo : "Partir avec le sentiment du devoir accompli"

Yohan Mollo

Yohan Mollo est sorti quelques minutes d'un vestiaire sens dessus dessous pour venir transmettre toute la joie du groupe sochalien. Un Yohan Mollo en mode ?'Chippendale'' très heureux d'avoir contribué à accomplir la dure mission du maintien.

Yohan Mollo

Yohan Mollo, que vous inspire ce maintien obtenu au forceps, à l'ultime journée de ce championnat ?

Que tout l'argent du monde n'arrivera pas à la hauteur des souvenirs que j'ai pu avoir aujourd'hui. On a pris tellement de plaisir dans cette difficulté. On s'est battu au quotidien pour un objectif commun. On a parfois pu se sentir au bout du monde, déboussolés parce que ça a été très compliqué. Mais quand tu prends ton travail à c?ur, quand tu sais qu'il peut y avoir des suppressions d'emplois si tu descends, il faut assumer. Il fallait que j'assume. Je ne suis pas un égoïste. Je suis venu pour le FC Sochaux pas pour moi, pas pour l'argent. Là, je vais rentrer chez moi avec le sentiment du devoir accompli.

Totalement heureux ?

J'étais arrivé avec un mental de conquérant. Je pense l'avoir montré au fil des mois passés ici. J'ai mis le plus d'intensité, le plus d'engagement possible pour que le club reste en Ligue 2.

C'est de la folie dans votre vestiaire, vous confirmez ?

Quand je vois mes partenaires fêter comme ça, c'est beau. Les gars sont encore plein de peps, plein d'énergie, plein de joie. Je suis venu vers vous comme ça. Je n'ai plus rien, plus de maillot, plus de short. J'intériorise forcément un peu plus que les jeunes. Car c'est dur d'exploser de la même façon quand on a eu plus de responsabilités et un peu eu à tenir le rôle de grand frère qui doit guider. Mais je ne regrette rien. Le final était ce que j'attendais. Je vais retrouver ma famille, fier. Fier d'avoir pu montrer à mon papa de 80 ans ce que je peux encore faire sur un terrain.

Ça vaut un trophée un maintien comme ça ?

Clairement ! On est dans un club historique. Personne ne voulait que son nom soit associé à une descente. Toute ma vie j'ai accepté tout type de challenge. Je n'ai jamais reculé devant la difficulté. Revenir à Sochaux était une belle opportunité de retrouver la France et? de montrer que je ne suis pas mort, que j'étais capable d'aider au maintien de cette équipe. Je suis vraiment content pour le club?

Ne vous êtes-vous pas sentis très seuls dans cette saison ?

Honnêtement, le football ça se résume à ça. Quand tu gagnes tout le monde est avec toi. Quand tu perds tout le monde est contre toi. Ce sont les règles du jeu. Vis-à-vis du huis clos, on ne pouvait pas en vouloir aux supporters. Ils vivent à travers le club, ils voulaient le bien du club. Nous, sur ce dernier match on a simplement voulu leur montrer qu'on était dignes de ce maillot et qu'on pouvait passer au-dessus tout. Le huis clos, les critiques?.

Vous pourriez rester à Sochaux la saison prochaine ?

Ça, il faut en parler au président (sourire). J'ai fait des sacrifices. Mais je vous le redis, je ne regrette pas. Quand je serai vieux je pourrai dire que j'ai joué pour la beauté du jeu.

Ce ballon décisif que vous donnez à Olivier Verdon, c'était calculé ou vous cherchiez une zone 

Je me suis juste dit : ?'Travaille ce coup franc avec amour. Fais en sorte qu'il n'y ait plus qu'à pousser le ballon au fond.''

Un mot sur votre coach ?

Il a pu parfois, dans des moments critiques, prononcer des mots durs et c'était légitime. Il voulait rameuter ses troupes. Omar Daf a fait un travail énorme dans l'ombre. Il a maintenu son équipe à flots, il nous a toujours couverts, jamais mis en avant quand ça n'allait pas. Je pense lui avoir rendu la monnaie de sa pièce et toute l'équipe aussi?

Cette dernière journée pour aborder le huis clos a été très longue. Comment avez-vous pu la supporter ?

Je suis quelqu'un qui aime quand ça chauffe quand il y a le plein d'adrénaline et de colère. Mais j'étais bien. C'est au fond dans des moments comme ça où je suis le plus calme, le plus serein. Depuis l'âge de 14 ans, j'ai toujours cette pression en moi qui me dit, plus c'est difficile, plus tu dois t'imposer et t'efforcer d'aller faire la différence. Pour les jeunes cette expérience va servir. Ils se sont fait les dents en débarquant vite au plus haut niveau. Ils étaient en apprentissage et ils ont déjà vécu plein de choses fortes. À mon sens, ils vont en ressortir grandis?

Propos recueillis par François DIDION

Source : L'est Républicain

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com