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Yohan Garric : "Monter en CFA avec Toulouse Rodéo"

Yohan Garric

Quant on regarde le début de carrière de Yohan, on se dit que le garçon avait un avenir doré dans le foot. Puis une blessure mais surtout une dernière saison galère à Valence (dépot de bilan) sont venus mettre un frein à la progression de ce prometteur milieu de terrain passé par le pôle espoirs de Castelmaurou. Mais à 23 ans l'albigeois de naissance compte bien faire profiter le Rodéo de sa rage de revanche. Et cela dès samedi lors de la 1ère journée de CFA2.

C'est avec une grosse envie et beaucoup d'enthousiasme qu'il a rejoint le club toulousain

Peux-tu te présenter à nos internautes ?

Je suis natif d'Albi. J'ai intégré à 13 ans le centre de préformation de Castelmaurou où j'ai côtoyé Joël Bonnal et Alain Benedet. Pendant ce cursus j'ai choisi de signer à St-Étienne un contrat d'aspirant de trois ans. Pendant mes deux premières saisons, je progresse et joue la totalité des matchs avec la catégorie supérieure. Et durant ma troisième saison, j'effectue les 3/4 de la saison avec la CFA ce qui me permet de signer un contrat stagiaire pro. Petit à petit je m'entraîne avec les pros me permettant de renouveler mon contrat. Ceci m'amène à réaliser deux saisons complètes en CFA en jouant la quasi totalité des matchs et en réalisant un beau parcours en Gambardella. Ma dernière saison fut de qualité mais la marche était trop haute pour signer un contrat professionnel où la concurrence était colossale : Matuidi, Guarîn, Guilavogui, Perrin, Machado, Gelson Fernandes... Tous internationaux. Malheureusement à deux mois de la fin de mon contrat, je me blesse (ligament croisé). Le club me refait signer et me permet de me remettre en jambe et je retrouve le terrain avec pendant six mois une place de titulaire avec la CFA. La saison suivante je signe à Albi où je joue la totalité des matchs. Malgré une descente et des résultats en dents de scie des clubs me contactent et je décide de rejoindre à l'AS Valence (CFA) pour une année compliquée.

Comment as-tu vécu cette dernière saison galère avec Valence ?
Ma dernière saison fut très difficile sur le plan mental pour le staff et les joueurs. Pourtant le projet et les ambitions du club avaient de l'allure. Le club avait pour ambition de grandir et de monter en National sur deux ans. St Étienne club partenaire garantissait même d'aider le club financièrement et de lui permettre d'évoluer à tous les niveaux. Mais après quelques semaines de reprise nous apprenons que les deux clubs ne s'entendent pas sur tous les points, les problèmes commencent. Pendant six mois nous connaissons des retards de paiements (deux voire trois semaines de retard), on alterne le bon et le mauvais, ce qui nous permet de côtoyer une bonne sixième place compte tenu du contexte. Le staff et les joueurs décident donc de faire union et se permettent d'exiger des garanties auprès de la direction qui s'avèrent positives bizarrement. Puis le cauchemar commence pendant cinq mois :  contrats fédéraux, CAE et staff ne touchent aucune rémunération, évidemment plus personne provenant de la direction ne nous a informé de quoi que ce soit. Des joueurs rentrent chez eux (Paris, Clermont) ou se font héberger par d'autres joueurs. Le staff et le groupe décidons de jouer le jeu jusqu'au bout bénévolement mais cela n'a pas suffit et nous descendons lors la dernière journée. Cette expérience m'a permis de grandir et de ressortir plus fort mentalement. A 22 ans repartir de chez soi pour se faire berner par une direction malsaine n'est pas évidente, mais ceci m'a permis de connaître des amis, un groupe et un staff soudés malgré tout ce cauchemar. A 23 ans j'ai connu la blessure et les problèmes de paiement, y'a rien de pire, j'ai faim plus que jamais .
Pourquoi avoir choisi le Rodéo ?
J'ai choisi de signer au Toulouse Rodéo car l'ambition affichée et les discours humains qu'ont pu me tenir les dirigeants m'ont de suite plu. Malgré des offres de clubs de CFA, j'ai décidé de signer dans un club désirant monter et ayant choisi de construire une équipe pour.
 
À l'image d'un Lacourt la saison dernière avec Albi. Penses tu qu'à 23 ans cette nouvelle expérience peut elle un tremplin pour retrouver le haut niveau ?
Je pense que dans le football, il faut de la chance mais faut savoir la provoquer par des bonnes performances et de bons résultats. Tôt ou tard le travail paie alors pourquoi pas cette année. Mais ma première envie est de réaliser de grosses performances avec mon club et de monter en CFA. Ces deux dernières années j'ai connu des clubs en difficulté ce qui limite la performance, sachant que je suis un joueur de collectif j'ai besoin des autres et une équipe compétitive facilitera ma progression. Je félicite Jonathan Lacourt , et j'aurais bien aimé jouer avec lui à Albi d'ailleurs, il mérite pleinement son contrat professionnel à Nîmes .

Quelles seront donc tes ambitions cette saison ?
J'ai envie de réaliser une saison pleine comme partout ou je suis passé, puis de monter en CFA. Ensuite réaliser un gros parcours en coupe de France. On a la mentalité et un groupe compétiteur pour le faire.

Source : Footpy.fr



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