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Wallemme : « Ne pas marcher sur certaines valeurs »

CHARGÉ de gérer l’essentiel, à savoir le redressement sportif du club, tout en composant avec une surabondance de joueurs au sein de l’effectif et les incertitudes de certains quant à leur avenir immédiat, Jean-Guy Wallemme n’a pas un rôle facile. Mais l’homme s’est adapté. Il sait en tout cas où il veut aller, ce qui ne l’empêche pas d’admettre que le contexte manque encore de clarté.

– Devoir travailler sur un projet crucial, en ayant encore des joueurs en instance de départ ou potentiellement transférables que l’on doit laisser de côté, il y a mieux comme situation ?
« Compliqué, ça l’a été depuis le départ, dès l’instant où nous devions réguler certaines choses, en raison des exigences financières auxquelles le club était confronté. Ce ne fut pas simple. Mais, d’entrée, j’ai demandé à tout le monde de repartir avec le Racing, de me suivre, même s’il y avait encore des dossiers en suspens. Aujourd’hui, ces joueurs que nous souhaiterions vendre ne sont pas plus bannis que les autres. »

– Votre force, finalement, c’est d’être resté serein malgré tout ?
« Il y a des lignes directrices et un système de travail qui ont été arrêtés de façon collégiale. Il n’était pas question de changer quoi que ce soit sur ce plan. Nous sommes dans une approche du jeu et de la gestion des hommes, qui nous va bien. Le groupe est dans une phase de travail et de compréhension. Désormais, on peut œuvrer sur un projet commun, même si certains peuvent encore partir. Dans mon esprit, il n’y a jamais eu d’exclus. C’est vrai, Lens a beaucoup de milieux de terrain (huit pour trois postes). Mais le but du jeu a toujours été, à mes yeux, de faire jouer les meilleurs le jour J. »

– Êtes-vous conscient qu’un décalage existe entre vos résultats et le jeu pratiqué ?
« Le décalage est réel. Si nous sommes satisfaits sur le plan comptable, le jeu ne nous convient pas encore. Même si devant Clermont, Runje n’a que quatre ballons à gérer, il est clair que nous devons encore travailler sur les affinités et sur le jeu sans ballon. Mais il était important de bien commencer dans les chiffres. »

- Comment analysez-vous la situation actuelle, concernant le mercato, par rapport à l’époque où vous étiez joueur ?
« C’est forcément plus confus. Je respecte le métier de manager, mais leur multiplication ne facilite pas les choses. Les rapports joueurs-dirigeants ne sont plus les mêmes. Je me rappelle être allé voir Gervais Martel avec “Siko” (Sikora), lorsque nous étions internationaux espoirs. Personnellement, j’étais sollicité par Monaco et le Paris SG. L’entretien a duré deux minutes. “C’est bien, garçon, mais tu restes là” m’a dit le président. Que l’on se range ou non dans le nouveau système managers- joueurs, il faut, selon moi, garder en tête certaines priorités. Il y a des choses qui ne doivent pas passer à la trappe. On ne doit pas marcher sur certaines valeurs. Les transferts, aujourd’hui, c’est de la folie ! Il n’est jamais simple de se projeter, jamais simple de se doter d’une vraie identité, dès lors qu’un joueur peut partir à tout moment. Le côté paillettes du football attire. Notamment les jeunes. Mais, à Lens, on ne va rien lâcher sur les principes. »

Propos recueillis par P. Di.
Source : La voix des sports du lundi 8 septembre

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com