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Sylvain Kastendeuch : "La crise actuelle ne doit pas être un frein au developpement du football féminin"

Sylvain Kastendeuch

Le coprésident de l'UNFP n'est pas inquiet pour l'avenir immédiat des joueuses de D1 mais pense que cette crise doit servir à sécuriser leur statut.

Kastendeuch

Comment travaillez-vous actuellement avec les joueuses ?

Nos adhérentes bénéficient des mêmes messages que nos adhérents car les problématiques sont identiques. Elles sont pratiquement toutes en chômage partiel. Il faut leur apporter les informations sur ce que cela implique. On a des délégués clubs en lien permanent avec notre service juridique et notre département plus spécialement chargé des joueuses. Nous voulons que les filles puissent bénéficier de ce que nous tentons de négocier pour les garçons.

Les joueuses professionnelles touchent des salaires beaucoup moins importants que leurs homologues masculins. Existe-t-il un risque qu'elles se retrouvent en difficulté financière ?

La situation est moins critique sur l'aspect financier puisque même si vous soulignez la précarité, paradoxalement, moins le salaire est élevé et, logiquement, moins l'impact devrait être important. Les conséquences du chômage partiel seront moins lourdes pour les clubs qui ont des plus petits budgets. Avec l'aide de l'État, ils devraient arriver à assumer les salaires des joueuses. Ensuite, il s'agit de football fédéral, les filles ont des contrats fédéraux. On a du mal à entamer des relations et des discussions constructives avec la Fédération, comme on peut le faire avec la Ligue pour les garçons.

Les clubs de D1 sont moins dépendants des droits télé. Cela réduit-il la pression sur la nécessité d'aller au bout du Championnat ?

Certes, le contrat de droits télé est géré par la Fédération, mais des partenaires et des sponsors amènent de l'argent. Il va y avoir un manque de recettes (si les matches ne sont pas disputés). On espère qu'on arrivera à finir le Championnat et que l'argent tombera plus tard. Si les sommes sont moins importantes, les difficultés sont les mêmes.

Êtes-vous inquiet pour l'avenir des joueuses si la situation devait perdurer ?

Les aides d'État et le dispositif avec ce chômage partiel vont permettre aux clubs de parer au plus pressé. Mais il faut commencer à envisager le coup d'après. Cette crise ne doit pas être un frein au développement. Les présidents de club sont très désireux de voir comment, tous ensemble, avec la Fédération, on peut participer à ce développement. Le foot féminin n'est pas considéré comme marginal. Cette crise nous montre que nous devons améliorer ces discussions et ces relations. Nous devons aller vers cette convention collective que nous réclamons et qui sécuriserait à la fois les clubs et les joueuses. »

 

Source : L'Equipe

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com