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Philippe Montanier et la Real Sociedad ont fait chuter le Barça

Philippe Montanier




Philippe Montanier est le premier entraîneur à faire chuter le Barça cette saison en Liga avec la victoire 3-2 de la Real Sociedad
 

«Philippe Montanier, que vous inspire cette victoire de prestige ?
 Je suis fier de l'équipe. C'était un grand match de notre part. Physique, technique, tactique... C'est fantastique parce qu'on a battu une équipe fantastique. On l'a bien vu quand ils ont été réduits à dix, ils ont été dangereux. Ils nous ont fait des trucs à dix qui me font penser qu'ils pourraient être champions d'Espagne en jouant à dix ! J'avais dix aux joueurs : "Ce match, on va le jouer dix fois, on va le perdre neuf fois. Mais s'il n'y en qu'un qu'on peut gagner, ce doit être celui là et il faudra s'en donner les moyens.
 
Comment était votre équipe avant le match ?
 Bien. On a été tranquilles dans la préparation. Même le matin, à quelques heures du match, on a fait une petite séance où on a désacralisé cette rencontre.
 
Quels étaient vos objectifs avant ce match ?
Dans le contenu, le minimum, c'était de ne jamais abandonner. On s'était juré de ne jamais abandonner. Ni le ballon ni la mondre parcelle de terrain. Et à la mi-temps, à 1-2, j'ai dit aux joueurs de ne pas jouer petit bras, qu'il fallait être culottés techniquement. Quitte à être battu par le Barca, il fallait se lâcher et tomber les armes à la main. Et je crois que techniquement, on les a effectivement bousculés. On marque trois buts...

Mais le début n'était guère encourageant...
A un moment, on a été plus près du 0-3 que du 1-2, c'est vrai. On s'attendait à subir contre le Barca et cela a été le cas avec trente premières minutes difficiles techniquement et plusieurs occasions de but pour Messi. Le début a été difficile, oui. Mais à 1-2, on a changé d'état d'esprit. Et on s'est libérés en seconde période.
 
Est-ce-que ce succès peut être un argument de poids au moment de discuter de votre avenir à la Real Sociedad avec vos dirigeants ?
Non, ce n'est pas ca qui est important. Ce qui compte, c'est que cette victoire, c'est la marque d'une évolution depuis dix-huit mois plutôt qu'un coup ponctuel. Et j'espère qu'il y en aura bientôt d'autres comme cela, que ca va leur donner plus de confiance. La fierté après cette victoire, c'est aussi parce que notre équipe est jeune. Certains de ceux qui jouent aujourd'hui ne s'entraînaient même pas avec les pros quand je suis arrivé.»

Recueilli par Hamid IMAKHOUKHENE, à Saint-Sébastien


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