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Jean-Marc Schaer : "A la retraite depuis un an"

Jean-Marc Schaer

Jean-Marc Schaer vit toujours à dans l'Allier, là où il a connu sa deuxième vie professionnelle.

Que devenez-vous Jean-Marc en ce printemps 2014 ?

Je suis retraité depuis un an. J'avais commencé à travailler dès l'âge de 16 ans, car nous étions une famille nombreuse. Et là, j'ai mis fin à trente ans de métier comme journaliste photographe au journal La Montagne, à Moulins (Allier).

Après le foot, comment êtes-vous venu à la photo ?

J'ai commencé la photo quand j'étais footballeur à Valenciennes. J'ai pris des cours par correspondance, et je collaborais au journal La Voix du Nord. J'allais même au journal pour développer et tirer mes photos, connaître la pratique du labo. C'est bien d'avoir des archives de l'ancien temps, de sa carrière, de sa famille… Je continue à faire de la photo aussi car j'ai trois filles, des petites filles, et puis je travaille un peu pour le bulletin de la ville d'Yzeure où j'habite. Mais là j'ai arrêté, car je me suis présenté aux élections municipales pour la première fois, sur la liste du maire sortant. On me l'a demandé. Je découvre le monde de la politique. Tout le monde me connaît avec le foot, ça me facilite les choses.

Mais vous en avez fait votre métier de l'après-foot ?

C'est Serge (N.D.L.R. : Mésonès, ancien capitaine de l'AJA) qui m'a lancé dans la photo de presse. Lorsqu'il travaillait pour Mondial, je travaillais déjà avec lui en photo, sur des reportages, j'étais encore à VA-FC. Lui a eu la proposition d'être entraîneur de Moulins en D4. Moi, j'étais alors en fin de contrat à Sète (D2), et il m'a fait venir comme joueur. Ce n'était plus le monde pro, et comme il y avait un poste de photographe à prendre à Moulins, il m'a dit "Si tu veux préparer ta reconversion, c'est le moment ou jamais !" Et j'ai accepté avec des horaires adaptés.

Continuer dans le monde du foot ne vous intéressait pas ?

Pour ma reconversion, j'avais envie de changer. On m'a proposé d'être représentant d'une marque de sport. Mais franchement, partir chaque jour avec ma valise, je ne m'y voyais pas. En pros on était déjà tout le temps à droite et à gauche. Je n'avais pas vraiment envie de revivre ça. Je préférais me poser. La photo m'intéressait vraiment, travailler avec Serge, aussi. Quand Serge a quitté Moulins pour Bourges, j'ai pris le poste d'entraîneur-joueur à Moulins en D4. Mais ça n'a pas fonctionné, je n'arrivais pas à faire la transition entre les pros et amateurs. Je me suis un peu planté, et j'ai donc opté pour la carrière de photographe, totalement, au journal La Montagne. D'ailleurs, si je n'étais pas parti à la retraite, j'aurais postulé pour le poste de photographe à Auxerre à l'Yonne républicaine, qui fait partie du même groupe Centre-France, histoire de suivre l'AJA.

Quels souvenirs gardez-vous de votre carrière de footballeur ?

Il y a eu mon passage à Saint-Étienne, avec le titre de champion de France 76. La campagne de Coupe d'Europe des clubs champions en 76 aussi. C'est une saison qui m'a marqué. Puis au retour des JO de 77, je me suis engueulé avec Robbie Herbin qui m'a fait jouer en D3. Guy Roux qui me suivait depuis trois ans est revenu à la charge. J'étais meilleur buteur du groupe Centre de D3. Cela a marché aussi avec Serge, qui m'a dit « Si tu viens, on monte ! » Auxerre a racheté mon contrat 20 millions de l'époque à Saint-Étienne et j'ai passé quatre ans à l'AJA. On a joué les premiers rôles en D2, avec des matches intéressants, comme la finale de Coupe en 79, la montée en D1 en 80. Le groupe était sympa. Il y avait une super-camaraderie. Cela n'avait rien à voir avec le monde des pros de Saint-Étienne. C'était une autre mentalité, avec un entraîneur à fond pour ses joueurs, toujours à côté de toi. Un bonhomme vraiment extra, même si au bout de trois-quatre ans, cela devenait usant. Mais c'était lui qui était dans le vrai, dans le bon chemin, pour toute la préparation.

 

Comment jugez-vous le football d'aujourd'hui ?

Je regarde un peu les gros matches à la TV. Et quand ce n'est pas bon, je zappe, car souvent on s'em… Je vais regarder aussi les matches du Mondial. De temps en temps, je vais à Saint-Étienne. Je suis venu à Auxerre pour le match de Coupe AJA-Nancy. Dans le football actuel, il y a eu des progrès dans le rythme, la préparation physique. Mis à part Paris dont la circulation du ballon est intéressante, chez les autres il y a vraiment des déchets techniques énormes. Quand on voit des mecs incapables de bien contrôler le ballon proprement ou de faire de bonnes passes, c'est inquiétant. Quand j'ai assisté à AJA-Nancy, j'ai été surpris aussi par Ntep, qui a des qualités, mais qui ne fait aucun travail défensif, revenant vers son camp en marchant, une fois qu'il a fait son numéro. Je ne sais pas si avec Guy Roux il aurait eu sa place dans l'équipe, avec une telle attitude. Ce n'est pas possible de voir ça…

Le jeu collectif n'est plus tout à fait comme avant ?

On constate maintenant que chacun travaille pour lui, alors qu'avant le foot était beaucoup plus collectif. En L1 seul un gars comme Ibrahimovic montre encore l'exemple avec une technique énorme, prenant autant de plaisir à marquer qu'à jouer collectif, et faire marquer. On a toujours dit que l'argent allait pourrir le foot, c'est un peu vrai. Avant, quand on signait quatre ans dans un club, on faisait quatre ans. Maintenant les bons joueurs jouent six mois, prennent de la valeur, et sont revendus à un autre club. Certes, ils profitent du système, on ne peut leur en vouloir, mais ça change beaucoup de choses, en terme de collectif.

Source : http://www.lechorepublicain.fr

JeanMarcSchaer



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