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Jean-Guy Wallemme, comment abordez-vous cette nouvelle saison ?
Il faut bien se mettre en tête qu'une longue aventure nous attend. Aujourd'hui, notre effectif n'a pas forcément bougé. Il y a des joueurs qui sont sous contrat ainsi que l'apport de cinq jeunes, ce qui fait que nous nous retrouvons actuellement à une trentaine à l'entraînement. Nous ferons un point au retour du stage (ndlr : au Touquet) pour voir si le marché des transferts s'active un peu plus. Car pour le moment, c'est relativement calme.

Comment allez-vous gérer ce groupe de trente joueurs ?
Déjà, si vous enlevez les cinq jeunes, ça fait 25 joueurs. Sur ces 25 joueurs, il y a trois gardiens : Goeman, Vedran (Runje) et Kasraoui. Donc c'est un bon timing. Maintenant, nous avons des joueurs sous contrat et nous n'allons pas les mettre à la porte. J'ai dit des choses à certains joueurs en fin de saison dernière : ils sont au courant de certaines choses donc j'ai demandé quelques renforts. Mais comme l'a dit le président, il ne pourra pas y avoir d'arrivées tant qu'il n'y aura pas eu de départs.

Quel discours avez-vous tenu aux éventuels partants ?
J'ai demandé à chacun de se préparer du mieux possible, que son avenir soit à Lens ou ailleurs. Je leur ai également demandé de ne pas perturber la préparation collective. C'est aussi à ces joueurs d'être intelligents. Ça se passe bien mais si ça se passait autrement, nous agirions différemment. Des partants certains ? Non. Il est clair que certains joueurs vont être davantage sollicités que d'autres mais c'est aussi un échange que nous aurons avec le président par rapport à l'aspect économique. La porte n'est fermée à personne, même si en tant qu'entraîneur, j'aspire à avoir un effectif équilibré. Nous sommes malheureusement tributaires du marché actuel.

N'importe quel joueur de votre effectif actuel peut-il être amené à partir ?
(Rires) Sauf si je peux en empêcher de partir quelques-uns sur lesquels je compte un petit peu plus. Entraîneur est un métier délicat et on est obligé de s'adapter, même si ce n'est pas un terme que j'aime, et de faire en fonction de ce nouveau métier qui est fait d'allées et venues au niveau des joueurs mais aussi des entraîneurs.

Parlez-nous de vos nouvelles recrues et de vos souhaits de recrutement ?
Sont arrivés chez nous Kasraoui, qui est un gardien international tunisien, El Adoua, qui est lui un défenseur central qui arrive du Maroc, et Eduardo, que vous connaissez pour la plupart si vous avez suivi la saison de Guingamp, notamment la Coupe de France qu'il a gagnée avec son équipe. En plus de ces trois recrues, cinq jeunes sont donc venus nous rejoindre. Il s'agit de Kevin Goeman, William Rémy, Steeven Joseph-Monrose, qui est actuellement aux Jeux Méditerranéens et nous rejoindra le 15 juillet, Samuel Atrous et Samba Sow. Tous des garçons ayant 18-19 ans. Samba est lui un peu plus âgé puisqu'il a 21 ans.

Eduardo constituait-il votre priorité de ce début de Mercato ?
En fait, nous avions pris un temps d'avance avec le président car nous espérions avoir assez de points avant la fin de la saison pour pouvoir commencer à négocier quelques arrivées. Ce qui nous a permis de contacter Eduardo un mois avant la fin du championnat. Nous n'avons pas attendu les demi-finales et la finale, lors desquelles il a vraiment été très brillant et a été vraiment courtisé ensuite (ndlr : Nancy, Grenoble, Sochaux et Bordeaux s'étaient manifestés). Je ferai remarquer qu'il a tenu sa parole alors qu'il a eu d'autres offres, peut-être plus intéressantes financièrement que la nôtre. Mais malgré les surenchères des uns et des autres, il a quand même tenu à nous rejoindre. Il nous avait donné sa parole et il l'a tenue, ce qui est rare dans ce métier.

Quel sera votre état d'esprit durant cette saison ?
Il faut à la fois que nous fassions preuve d'humilité, car nous savons d'où nous venons, mais aussi nous montrer ambitieux. Le propre du football est qu'il n'y a rien d'acquis et au départ, tout le monde a l'opportunité de faire le meilleur championnat possible. Cette saison sera délicate, très clairement, mais le plus dur était de faire remonter le club. Moi, j'avais une échéance très brève puisque je n'avais pas deux ou trois ans pour retrouver la L1 mais une seule année. C'est fait mais il faut que les gens prennent conscience que c'était le minimum. Et ça a permis aujourd'hui que je sois toujours là et que le président soit toujours là aussi certainement (sourire). Nous allons donc préparer sereinement cette saison, avec les joueurs que nous avons à disposition actuellement. En espérant équilibrer un peu mieux l'effectif pour aborder cette saison qui va être passionnante.

De quels joueurs avez-vous besoin ?
Je cherche des joueurs qui nous apportent un plus, dans la maîtrise et l'expérience de la L1. Même si j'avais la saison dernière une équipe expérimentée de la L1 mais qui ne connaissait pas la L2 et qui a dû se mettre au diapason. Espérons que ceux qui resteront garderont en tête le souvenir de la L1. Mais nous avons besoin d'un certain équilibre, notamment en milieu de terrain où j'aspire à avoir des joueurs différents. Mais selon les principes de jeu et ce que je veux mettre en place. Si ce n'est pas le cas, nous essaierons d'améliorer les uns et les autres comme nous avons su le faire l'année dernière.

Que peut vous apporter Dominique Cuperly ?
Il va optimiser ce staff. Il a une expérience et un palmarès qui ne se refusent pas, même si nous sommes champions de L2. Michel (Ettore) avait déjà un palmarès. Christophe (Delmotte) et moi avons ouvert le nôtre cette année. Dominique a lui montré dans les différents staffs où il est passé qu'il était l'homme idoine et le plus dans un staff. Il sait très bien ce que l'on attend de lui. Il a été numéro un durant une seule année, à Grenoble, mais il a vu que ce n'était pas forcément sa meilleure place. En revanche, il est un très bon numéro deux. C'est pour ça que j'avais demandé au président, dès que j'ai su qu'il n'accompagnerait pas Monsieur Gerets, s'il y avait une possibilité pour qu'il vienne nous rejoindre.