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Didier Tholot déterminé à se battre

Il pensait avoir connu le pire avec ce début de championnat raté et l'enchaînement incessant de bévues de toutes natures. Vendredi à Dunkerque, Didier Tholot a vécu des tribunes et en direct live le naufrage d'une troupe qu'il n'a plus envie de cajoler.

Aujourd'hui dans le viseur, l'ancien Bordelais ne fuit pas ses responsabilités. Mieux, sa réflexion dominicale l'incite à trancher dans le vif avant le dernier match de l'année 2008, vendredi à Tours.

Didier, y a-t-il une explication rationnelle à l'élimination de votre équipe de la Coupe de France par un adversaire de CFA ?

« Rationnelle… Le football est un sport de duels et lorsque l'on est dominé dans ce secteur, on s'incline. À Dunkerque, nous avons, non seulement été battus dans les contacts, mais également fait preuve d'une incompréhensible fébrilité. On n'a pas le droit de faire ça. »

Ce match devait confirmer votre bonne prestation contre Lens.

« Le Stade de Reims est une équipe qui possède cette faculté de se mettre au niveau de son adversaire. Pas plus, pas moins. À Troyes, elle se complaît dans un faux rythme. Contre Lens, elle traite d'égal à égal avec un prétendant à l'accession. À Dunkerque, elle se replie sur elle-même. Cela signifie simplement qu'elle manque de caractère. »

Votre discours musclé délivré à la mi-temps n'a rien changé…

« À la pause, j'ai demandé que l'on joue enfin un match de Coupe. Que l'on gagne nos duels, que l'on soigne nos relances, bref que l'on s'investisse. J'ai aussi précisé que si on continuait comme ça, on connaîtrait des désagréments même si on menait au score. »

Comme un symbole, vous encaissez encore deux buts sur phases statiques.

« Dès qu'il y a un coup de pied arrêté, nous sommes comme traumatisés. Nous avons pratiqué le marquage en zone, individuel, j'ai placé dix gars dans la surface, le résultat est le même. Ce n'est jamais la faute de personne. On fuit ses responsabilités, on se débine. »

Dans vos discussions individuelles ou collectives avec les joueurs, avez-vous décelé lespremiers symptômes d'un renoncement ?
« Au-delà de l'envie et du déchet technique, ce que je trouve impardonnable, c'est de toujours chercher une excuse. Et les supporters s'en prennent aux dirigeants, à Olivier Létang (directeur général), à Jean-Pierre Caillot (président), et maintenant à l'entraîneur. En sport co, il n'y a pas de bouc-émissaire. Je le dis clairement, j'assume ma part de responsabilité. Les joueurs devraient en faire autant. »

Sincèrement, pensez-vous que votre autorité est mise à mal par le vestiaire ?
« Je ne le pense pas. Je me dis que si les joueurs voulaient me couper la tête… La Coupe de France reste cette saison leur seule compétition lucrative, pourquoi auraient-ils lâché ce match-là ? »

Vous sentez-vous menacé ?
« Je pense que le président réfléchit à la question. Lui aussi doit trouver une solution et cela me semble logique. En ce qui me concerne, je le répète, jamais je ne baisserai les bras, ce n'est pas mon genre. Personnellement, j'assume notre 19e place et l'élimination en Coupe. Je souhaiterais que les joueurs en fassent autant. »

Vous croyez encore en ce groupe ?
« Oui, à condition de le renforcer en qualité et en tempérament. C'est ce qu'on fera au mercato. »

Le déplacement à Tours vendredi, sera-t-il décisif ?
« Un match ne peut être décisif à la moitié du championnat. On ira à Tours avec des mecs qui ont envie de mouiller le maillot. S'il m'en manque, on prendra des jeunes. »

Peut-on espérer un retournement de situation ?
« J'ai déjà vécu ce genre de situation comme joueur à Niort et à Martigues. A un moment donné, il faut tout remettre à plat. Il ne s'agit plus d'un problème concernant jeunes et vieux, nouveaux ou anciens, ou une question d'affinités entre joueurs, mais d'un but commun à atteindre. Il faut savoir mettre sa fierté dans sa poche et toute son énergie au service du club. »

Recueilli par Gérard Kancel
L'Union du 15 décembre 2008

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com