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Alan Mermillod : "J'ai failli arrêter après mon passage au Paris FC"

Alan Mermillod

Gardien de Beaucouzé depuis février, il y prend son pied. Et c'est bien là l'essentiel pour celui qui a connu bien des déboires dans le monde pro.

Alan Mermillod

Lundi 27 août 2007, Alan Mermillod n'a pas encore 20 ans et le voilà sur la pelouse d'Anfield Road. Dans l'antre mythique du Liverpool FC. À l'époque, le Haut-Savoyard est 3e gardien du Toulouse FC et le lendemain, le club de la ville Rose se frottera aux Reds en tour préliminaire de la Ligue des Champions (défaite 4-0). Alan Mermillod ne sera pas du lourd revers mais en cette veille de match, il s'entraîne avec la troupe d'Elie Baup. « Le dimanche, je jouais avec la réserve et là... ! » Le plus grand souvenir d'une carrière où ce produit du centre de formation stéphanois connut trop de déceptions. À l'image de la fin de son aventure toulousaine.

Elie Baup, qui l'avait fait venir au Téfécé, est limogé au printemps 2008. Alain Casanova, jusque-là entraîneur des gardiens, lui succède et... souhaite conserver Alan Mermillod. « Mais, nous ne sommes pas tombés d'accord sur la durée du contrat. » La suite se passe du côté de Troyes. Avec un rôle de n°3 en Ligue 2 puis de doublure en National. « On est remonté aussitôt en L2 mais le club n'a conservé aucun des deux gardiens. Un coup dur ! À 23 ans, j'avais besoin de jouer donc j'ai décidé de retourner en National pour avoir du temps de jeu. »

À nouveau doublure à Orléans, il gagne ses galons de titulaire à l'automne. Rouen est séduit, lui aussi par le projet « fabuleux » de ce club désireux de renaître de ses cendres. Alan Mermillod y paraphe un contrat de deux ans. Avec une fois encore le statut de n° 2 au départ. Mais les Diables rouges n'effraient personne, les résultats chutent. Au printemps, l'entraîneur est remercié. Le nouveau place Mermillod dans la peau de titulaire. Pour autant, la vie du club rouennais demeure chahutée, la situation financière vire au rouge.

« À l'intersaison, changement de président et d'entraîneur avec l'arrivée de Didier Ollé-Nicolle. » Changement aussi de gardien, le jeune Théo Defourny étant prêté par Lyon. « Le nouveau coach le faisait donc logiquement jouer mais je l'ai un peu mal pris car j'avais envie de confirmer. J'ai vécu quelques mois difficiles. » Mais une fois encore, il finit par se faire une place au soleil et Rouen brille. Troisième à l'issue de la saison, la Ligue 2 s'offre à lui... sauf que le club est sanctionné de trois points pour raisons financières, et glisse au 5e rang. Une nouvelle désillusion suivie quelques semaines plus tard par un dépôt de bilan. Direction la DH. « Le 19 août, alors que je traversais sans doute la meilleure période de ma carrière, je me retrouve sans club. »

Il rebondira tant bien que mal au Poiré. Essentiellement en CFA2. Cette fois, la chance tourne de son côté, le Paris FC cherche un n°2 dans les buts. L'entraîneur des gardiens n'est autre que celui qui l'avait formé à Saint-Etienne. Direction la capitale. Titularisé en Coupe de France face à Brest, Alan Mermillod s'y distingue, repoussant deux tirs au but, même si la qualification n'est pas au bout. Quelques jours plus tard, le 30 décembre, c'est la tuile : rupture des ligaments croisés. « Je me suis alors senti lâché par les dirigeants. C'était très très compliqué dans la tête, j'ai pensé à arrêter. »

Sans club, sa rééducation est longue. Huit mois. Parallèlement, il a quitté la capitale et posé ses valises à Angers, la ville d'origine de son épouse. En quête d'un club pour se remettre en forme, il se tourne vers Lionel Duarte sur les conseils d'un ami commun, William Louiron. Malgré quelques contacts avec des pensionnaires du National, à 28 ans, Alan Mermillod choisit la « stabilité. » Début février, il dispute son 1er match avec Beaucouzé. Et il le concède volontiers : « Je m'éclate, c'est top ! »

La page du monde pro est-elle définitivement tournée ? « J'ai toujours ça dans un coin de ma tête mais c'est différent d'il y a quelques années. Avant, j'aurais tout fait pour y retourner. Là, je pense juste à reprendre du plaisir. C'est le cas actuellement. J'en profite aussi pour passer mes premiers diplômes d'entraîneur. Je découvre et ça me plaît. Pourvu que ça dure. »

Emmanuel ESSEUL.

   Ouest-France  

 

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